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Evolution des technologies, des matériaux, nouvelles normes environnementales, complexification de l’environnement, risques chimiques et terroristes : les pompiers doivent s’adapter aux multiples dangers du paysage urbain, naturel ou industriel. Parmi les mieux équipés d’Europe, le Bataillon des marins pompiers de Marseille est aussi l’un des plus polyvalents.

Dans ce reportage :

- Créé en 2005, le centre d’entraînement aux techniques d’incendies et de survie (CETIS) regroupe sur un seul site les formations de lutte contre l’incendie et les techniques de survie en milieu extrême. Les simulateurs sont a l’échelle 1 et les feux bien réels. Dans un bâtiment de 4 étages sur 160 m2 de surface au sol, sont reproduits les feux les plus classiques qu’un pompier peut trouver en intervention : des feux de gaine électrique, feux de poubelle, feux de cave, feux de bouteille de gaz, feu de lit, feu de cuisine…Une reproduction en béton d’un navire, sur un peu moins de 160 m2 de surface au sol, permet d’appréhender les difficultés spécifiques aux navires : cheminements exigus, soute inondable avec feu de cargaison, feu de machines… Sur une surface de 320 m2, les aires a feux en plein air viennent compléter la gamme des feux proposés au CETIS : feu de bride de gaz, feu de voiture, feu de caniveau…

- Unique en France, le simulateur de feu urbain est un jeu vidéo en 3D temps réel. À l’aide d’un joystick et de quatre écrans, un pompier de Marseille déambule dans un quartier de la ville reconstitué virtuellement. Il coordonne une intervention en fonction d’une multitude de paramètres : étroitesse des rues, vitesse de propagation du feu et des fumées. Le logiciel, développé par les pompiers et les informaticiens de la société CRISE permet un entraînement hyper réaliste sans se brûler. Il équipe les pompiers de Marseille depuis novembre 2008.

- Les combinaisons mondernes offrent désormais une protection telle que les pompiers doivent apprendre à ne pas trop s’engager trop longtemps au contact des flammes au risque de subir des malaises. Une combinaison bien entretenue est prévue pour supporter une température maximum de 260 °C, soit 40 Kw/m2.

- Le Laboratoire d’Analyse Mobile des Marins Pompiers de Marseille est équipé d’une technologie de pointe et notamment d’un spectromètre de masse (près de 200 000 €). Son equipe, composée de 2 ingenieurs chimistes et de 6 techniciens chimistes est l’une des plus expérimentée de France. Avec près de 75 sorties/an, elle intervient dès qu’un accident comporte un risque d’intoxication ou de contamination. Unité de pointe, elle est la seule à posséder une base de données de produits exhaustive grâce a son étroite collaboration avec le Laboratoire de Chimie Analytique de l’Environnement (LCAE) de l’Universite d’Aix Marseille.